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Intérieures, 03.03.22 - 03.04.22



Artistes Commissaire


Mathilde Bois Stephanie Cambria Pardiss Amerian Catherine Boisvenue Ménard

Eve Saint Jean



Mathilde Bois

Artiste et chercheuse, Mathilde Bois vit et travaille à Québec. Sa pratique, orientée vers le dessin, l’aquarelle et la peinture, est alimentée par une fascination pour la matérialité des images et la fragilité du soi. Artiste associée de l’œuvre chorégraphique Les dix commandements d’Harold Rhéaume, elle s’intéresse plus récemment à la représentation du corps et des forces qui le traversent. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion d’expositions collectives et individuelles au Québec et en Europe, dont au Musée de la femme à Bonn.

Parallèlement à sa pratique artistique, Mathilde Bois mène une activité de critique d’art, de commissaire et des recherches en phénoménologie. Après des études en histoire de l’art et en philosophie, elle a complété en 2020 une maîtrise portant sur la perception des images chez Husserl. Elle poursuit désormais ses recherches en phénoménologie sur la question de l’image et de la corporéité comme collaboratrice scientifique à l’Institut für Transzendentalphilosophie und Phénomenologie, à Wuppertal (Allemagne). Lauréate en 2018 du concours Jeunes critiques de la revue Esse, elle a également publié plusieurs textes et essais sur l’art contemporain pour des revues et des institutions culturelles québécoises, dont dernièrement l’essai Les imagiers de la matière, accompagnant l’exposition éponyme dont elle assure le commissariat.




Pardiss Amerian


Pardiss Amerian est une artiste visuelle actuellement basée à Montréal, où elle termine sa maîtrise en beaux-arts à l'Université Concordia. Sa pratique en peinture et du collage accorde une grande importance au processus et est motivé par des apartés narratifs, qui permettent d'explorer la temporalité, la transhistoricité et le potentiel lyrique d'un ailleurs imaginé. Amerian détient une maîtrise en arts visuels de l'Université Concordia et un baccalauréat en arts visuels de l'Université OCAD. Elle a récemment exposé à la Jack Hanley Gallery (New York), à la Zalucky Contemporary (Toronto, ON) et à la Galerie PFOAC (Montréal, QC). Elle est récipiendaire du Tom Hopkins Memorial Award et ses oeuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées au Canada et aux États-Unis.



Eve Saint Jean


Originaire de Mont-Tremblant, Eve Saint Jean vit et travaille à Montréal (QC). Après avoir complété un DEC en Arts visuels au Cégep Lionel-Groulx, elle a exploré divers programmes universitaires comme le baccalauréat en Architecture à l’UdeM ainsi que le baccalauréat en Design de l’environnement à l’UQÀM. L’artiste a également complété un certificat en Histoire de l’Art à l’UdeM. Ayant acquis diverses connaissances au sein de ces disciplines variées, l’artiste a choisi de poursuivre sa carrière en tant qu’artiste visuelle autodidacte en y intégrant ces multiples visions artistiques explorées.

Depuis 2017, Eve a eu l’opportunité de présenter plusieurs expositions solos notamment à la Galerie AVE (Arts Visuels Émergents), au Letter Bet et plus récemment à la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce. Elle a également participé à diverses expositions collectives à la galerie Marc Gosselin, Archive Contemporary, ainsi qu’à deux expositions de groupe à New York, commissariées par Slow Burn NY. Enfin, celle-ci a eu l’opportunité de remporter la bourse TELUS dans le cadre du Festival Soir en 2018.




Catherine Boisvenue Ménard


Initiant à des espaces empathiques, imaginaires et poétiques, Catherine développe un parcours interdisciplinaire prenant racine dans la peinture. Évoluant vers l’art cinétique, elle explore un travail vidéographique dans lequel son corps se métamorphose à travers de grandes sculptures qui mimétisme de la nature. Inspirée du pouvoir évocateur de la marionnette contemporaine et redéfinissant les frontières de son corps par la performance, elle se transforme en orchidée-libellule, en anémone de mer, en insectes holométaboles et même en les couleurs et les formes étincelantes, fragiles et rudes de ses peintures. Catherine a complété une maîtrise en peinture à l’université Concordia et un baccalauréat en art visuel à l’université du Québec à Montréal. Elle est récipiendaire de la Harriet and Abe Gold Gold Entrance Bursary, du Tom Hopkins Mémorial Award, du premier prix du jury de la foire d’art contemporain de St-Lambert puis d’une bourse de recherche du conseil des arts du Canada et du conseil des arts et des lettres du Québec. Ses œuvres ont été principalement exposées au Canada, au Brésil et en Allemagne.



Intérieures


Je prends, comme point de départ, la définition du mot intérieur, un mot qui me revenait constamment à l’esprit lorsque je songeais aux œuvres des femmes qui font partie de cette l’exposition. Dans le dictionnaire Littré, la première description d’intérieur fait référence au dedans physique, littéralement, c’est-à-dire aux viscères, muscles et autres tissus se tenant sous la peau. Comment ne pas penser alors aux Blood Venus de Mathilde Bois ? Elle se verse tout entière, physiquement et spirituellement, dans ces représentations des Vénus primitives en y introduisant un contenu brutal, du sang menstruel, vasculaire et placentaire. Une autre définition fait référence à l’expérience spirituelle, au for intérieur d’une personne. Catherine Boisvenue-Ménard nous transporte sans détour dans la sienne à travers ses grands tableaux et ses vidéos, des visions kaléidoscopiques de camouflages prégnants. Voilà un féminisme à la fois festif et militant, un univers décoratif foisonnant. La même définition s’applique d’ailleurs à l’œuvre d’Eve Saint Jean, qui elle, explore une autre partie de l’âme : le vaste intérieur de l’inconscient collectif. Sur ce terrain, l’intime rejoint l’intersubjectif. Ses odyssées dans l’histoire de l’art déconstruisent sur leur passage les archétypes lancinants qui en alourdissent l’équipage. Une des entrées du lexique parle de provinces intérieures. L’oeuvre de Pardiss Amerian, fruit d’une alchimie patiente, nous plonge au plus profond des contrées intimes, amalgames de la magie des miniatures iraniennes et des secrets des vignes et flores familières. Lacan l’avait dit, « la femme n’existe pas ». Les pratiques de ces femmes incorporent des probabilités qui font éclater de l’intérieur la conception monolithique de la femme, probables parce qu’elles naissent du fond, parce qu’« intérieures ». - Stephanie Cambria



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