Gabriel Macotela
La medida
de las cosas
Commissaire
Demián Flores
_____
Vernissage
Vendredi 21.11.25
17h00 - 20h00
21.11.25 - 27.11.25
16h00 - 20h00
@ Galería C Mérida


Sans titre, lithographie, tirage : 22/50, format papier : 19,6“x 13,7“, format Image : 14,9“x 9,4“, atelier d'impression : atelier d'Image Rhinocéros (TIR), CDMX. 2025
Œuvres:
Gabriel Macotela
La medida de las cosas
Avec cette exposition, nous nous approchons du regard de l’un des créateurs les plus importants du pays, Gabriel Macotela (Zapopan, Jalisco, 1954) : dessinateur, peintre, sculpteur, gestionnaire culturel, activiste, interlocuteur, penseur, ami, un humaniste universel.
Issu d’une génération qui fit irruption sur la scène artistique des années soixante-dix, il étudia à l’École Nationale de Peinture, Sculpture et Gravure « La Esmeralda » ainsi qu’à l’École Nationale des Arts Plastiques (ENAP) de l’UNAM, où il eut comme maître de vie l’artiste Gilberto Aceves Navarro. Il fit partie du Groupe Suma (1976–1982), un collectif d’artistes visuels qui prit la rue et ses contextes comme laboratoire créatif expérimental.
En 1976, Macotela présenta sa première exposition individuelle à la Casa del Lago de Mexico. Un an plus tard, avec l’artiste Yani Pecanins, il fonda la maison d’édition Cocina Ediciones et en 1985 la librairie El Archivero, deux projets dédiés à la création, la diffusion et la promotion de publications alternatives, intégrés au mouvement du livre d’artiste au Mexique.
En 1988, il présenta l’installation La Sonora Industrial au Musée Tamayo, un ensemble de sculptures musicales. En 2000, il fut l’un des fondateurs du projet d’art et société FARO Oriente, auparavant une décharge publique à Iztapalapa. En 2006, il inaugura une sculpture monumentale devenue emblème de la Ville de Mexico, installée sur une cheminée de l’ancienne cimenterie Tolteca, fermée en 1986. En 2014, il réalisa la fresque Raison de l’homme et corps humain, qui fait partie de l’histoire murale de l’UNAM. En 2024, il reçut un hommage pour ses 50 ans de trajectoire artistique, décerné par l’INBAL au Palais des Beaux-Arts.
L’exposition est composée de trois peintures et d’une sélection de neuf œuvres sur papier d’un créateur de mondes qui se dédoublent, révélant les multiples dimensions de la vie et des rêves.
Face à des artistes de cette envergure, me vient toujours à l’esprit l’image de Léonard de Vinci : L’Homme de Vitruve. Dessin devenu un véritable symbole de valeur universelle, car il synthétise plusieurs idées clés de la pensée humaniste depuis la Renaissance : l’homme — ou plus précisément l’être humain — comme mesure de toute chose.
J’ose dire que chaque image de Macotela, comme chez Léonard, contient une exploration formelle de la représentation de la quadrature du cercle, c’est-à-dire la représentation d’un univers en expansion à travers des cercles concentriques, des formes géométriques, dans une heureuse symbiose entre savoir spirituel et sens humaniste.
On pourrait voir en Vitruve le grand architecte qui rêvait de créer une architecture spirituelle soutenue par un homme modèle et mesure de l’univers, capable de « chiffrer » et de « déchiffrer » l’univers. Ainsi, chaque œuvre de Gabriel Macotela consiste à réinventer un être humain spirituel comme mesure du monde. Voilà la réalité à laquelle nous aspirons, comme un acte radicalement engagé envers la vie, la nature et l’humanité.
-Demián Flores
La Cebada, Xochimilco, 2025.








