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[Blastover]

22.09.22 - 16.10.22

Chloé Gagnon

Née en 1995, Chloé Gagnon est une artiste franco-ontarienne qui vit et travaille à Tio’tia :ke (Montréal). Elle détient une maitrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM et un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Moncton. Elle a récemment présenté l’exposition individuelle Did We Dream Too Fast? au CDEx de l’UQAM (2021) et a participé à diverses expositions collectives à Montréal dont Artch : 4 e édition au square Dorchester (2021), Peinture fraiche et nouvelle construction à Art Mûr (2021) et Écho Boomer : Natifs numériques à Projet Casa (2020). Elle participera prochainement à l’exposition collective Espace Sensible commissariée par le centre d’artistes Le Lobe à Chicoutimi (octobre 2022) et une autre au Centre des arts actuels Skol à Montréal
(janvier 2023).

Le cœur du travail de Chloé Gagnon repose sur une quête d’agentivité par l’entremise de collages transposés en peinture. Dans une approche à la fois critique et humoristique, elle utilise le découpage dans son processus de travail afin de s’affranchir de certaines contraintes sociales. Elle « recolle » ainsi ces morceaux en s’imaginant des collisions improbables entre des images tantôt douces, tantôt incisives, suivant les méandres de sa subjectivité. Grappillés dans des magazines ou des livres, les textes et les images qu’elle utilise — surtout des figures féminines et animales — sont d’abord combinés sous la forme de collages numériques. Le jeu commence lorsque ces bribes s’entrechoquent grâce à ses diverses façons de traiter la matière picturale, notamment par l’accumulation de couches.

David Bellemare

David Bellemare est un artiste qui vit et travaille à Montréal depuis 15 ans. Originaire de L'Outaouais, il détient un baccalauréat en peinture et dessin de l'université Concordia. Il a notamment exposé au Canada, au Mexique et en France et est représenté par la galerie TAP. Sa pratique artistique est ancré dans le collage. En peinture comme en sculpture, il envisage ces médiums tel un copié-collé. Il sort les images de leur contexte initial et les juxtapose afin de leur donner un nouveau sens. Bellemare puise son imagerie dans la culture du web, les clip arts, les livres usagés, les rites sacrés et les mémoires de son enfance. Ce clash entre ces univers sert à créer un inconfort qui vient activer la surface picturale; du kitsch au grandiose, du banal au sacré. La symétrie, le monumental, et le symbolisme sont des éléments que l’on retrouve fréquemment dans ses œuvres. Il y insère ensuite des histoires autobiographiques qui viennent s'y camoufler. C'est dans cette oscillation, entre le personnel et l'universel, que Bellemare se situe. L'humour est pour lui un outil de création indispensable, parce que, comme disait sa grand-mère: "Après tout, si on ne vaut pas une risée, on ne vaut pas grands choses!"

Jérémie Deschamps Bussières

Jérémie Deschamps Bussières vit et travaille à Trois-Rivières. En 2022, il est parmi la courte liste des artistes sélectionnés pour la Foire en art actuel de Québec. Plutôt il se retrouvait dans l’exposition copy/paste/erase avec 7 autres artistes internationaux sélectionnés par la Galerie C.O.A à Montréal. En 2015, il se fait connaitre lors de l'exposition Freshpaint à la Galerie Art Mûr de Montréal regroupant 40 artistes de la relève artistique canadienne, son travail sera alors cité et mis de l’avant dans un article de la Presse+ à Montréal. En 2019, l’artiste présente son premier solo La fuite des fusées éclairantes au Centre d’exposition Raymond- Lasnier, ce qui lui vaudra l’année suivante le prix Stelio Sole. Il sera aussi en nomination pour le prix Arts Excellence en 2021. L’artiste multiplie aussi les collaborations (Burton Snowboards, We Are Colossale, le Cirque du Soleil) et les expositions de groupe, tant au Québec qu’à l’étranger (Mexique, Chine, Colombie, France, Espagne, Serbie). Jusqu’à présent, son travail a fait l’objet de plusieurs articles dans La Presse+, Le Nouvelliste, Supersonic Art et la revue du centre de design de l’UQAM à Montréal, Pica Magazine.

 

Recourant à l’infinie source de contenus que représente internet aujourd’hui, Jérémie Deschamps Bussière documente des vidéos, souvent anonymes. De ces vidéos, l’artiste choisit un plan éloquent et l’extrait pour y apposer sa propre intervention, sensible et intuitive. De la catastrophe sociale, à la spectaculaire aventure populaire, en passant par le tragique et le quotidien, le contenu archivé par l’artiste trifluvien se présente comme une épopée mythique de l’histoire humaine à l’ère d’internet. Le moment vidéo figé devient d’abord photo, pour devenir peinture, puis œuvre. Ainsi, les œuvres proposent un témoignage de notre époque. Une importance particulière est accordée à certaines réalités partagées en ligne par leur mise en contexte à travers les canaux traditionnel de l’art. Par la fabrication de ces artefacts, les interventions de la part de l’artiste brouillent les pistes d’interprétation univoques et libèrent des voies d’interprétation multiples.

Rebecca Munce

Rebecca Munce vit et travaille à Montréal. Elle est titulaire d'un BFA de l'Université York et d'un MFA de l'Université Concordia. Munce a participé à de nombreuses expositions au Canada, aux États-Unis, en Italie et au Japon. Plus récemment, les œuvres de l'artiste ont été présentées dans le cadre d'une exposition solo au centre d'art DRAC de Drummondville (2022), Spring/Break (New York, 2021), Center Clark (Montréal, 2021), McBride Contemporain (Montréal, 2020), Galerie Stewart Hall (Montréal, 2019), Galerie FOFA (Montréal, 2018) et Galerie Momozono (Tokyo, 2018).

Les dessins et les sculptures de Rebecca Munce explorent l'intersection entre la fantaisie et la psyché quotidienne. À travers sa pratique, l'hyperbole de la forme mythologique et l'expérience allégorique se rencontrent. Ses dessins et ses sculptures puisent dans des sources variées, comme l’imagerie mnémonique médiévale, les jeux d'ordinateur et de société et sa pratique de l'écriture créative. Munce crée des personnages, à la fois surnaturels et humains qui réapparaissent constamment au fil de sa production. Pendant des années, ils vivent des scénarios à la fois sisphysiques et euphoriques. À travers cette approche, Munce explore ce que signifie construire et partager un monde intérieur, en utilisant des archétypes et des symboles, des motifs, et la figuration récurrente comme outils pour sa construction évolutive.

Le terme « blastover » provient du tatouage, et désigne un tatouage superposé à un autre au plusieurs d’autre tatouages. L’objectif n’est pas de recouvrir sans en tenir compte un ou des tatouages anciens, délavés ou indésirables. En ce sens, il ne s’agit pas d’un cover-up, c’est à dire de cacher les indices d’une ancienne image avec, par exemple, des formes calculées, des ombres sombres et des couleurs saturées.  Le ou les anciens tatouages sont plus que des arrières-plan pour les nouvelles applications, ce sont des contextes.
 
Rebecca Munce, Jérémie Deschamps Bussières, David Bellemare et Chloé Gagnon, chacun à sa manière, filtrent, à travers la maille serrée de leur subjectivité, des images tirées des imaginaires collectifs, conscients du fait qu’elles les recouvrent sans les cacher, mais au contraire, en faisant plein usage du substrat d’où émerge leur substance.

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